Sécurité

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♦ Échelle de Risque d’Avalanche et nouveaux pictogrammes sur panneaux lumineux.

A ce jour en France, il existe cinq niveaux de risque d’avalanche mais seulement trois drapeaux – jaune, damier jaune et noir, noir – pour les signaler. Elus et professionnels de la montagne ont engagé une réflexion visant à faire évoluer ce dispositif. Une série de cinq pictogrammes est proposée, conçue en utilisant les couleurs et les pictogrammes de l’échelle européenne sur le risque d’avalanche. Si elle est validée, cette série de pictogrammes pourrait bien remplacer les drapeaux jaunes et noir à damier utilisés jusqu’alors.


Conseils pour le ski hors-piste

test♦ En dehors des pistes, attention ! Les dangers naturels de la montagne (pentes raides, falaises, crevasses…) ne sont pas signalés et des avalanches peuvent se produire. Vous évoluez à vos risques et périls. Cette pratique exige un bon niveau technique, une bonne connaissance de la montagne et un équipement adapté.

♦ Informez-vous sur les risques d’avalanche ! Tenez compte du drapeau d’avalanche et des bulletins météorologiques affichés aux points de passage les plus fréquentés de la station. Interrogez, si besoin, les pisteurs-secouristes et les professionnels de la montagne.
Faites appel à des professionnels si vous voulez pratiquer le hors-piste. Quoi qu’il en soit, ne partez jamais seul, indiquez votre parcours et votre heure prévisionnelle de retour.

♦ Établissez un itinéraire adapté à votre niveau technique et physique. Informez-vous sur l’itinéraire choisi avant de l’emprunter. Ne surestimez pas vos capacités physiques et votre niveau technique.

hp2♦ Soyez localisable ! Équipez-vous d’un détecteur de victime d’avalanche (DVA), appareil émetteur-récepteur qui doit être porté sous la couche vestimentaire extérieure. Il est indissociable de la pelle et de la sonde dans votre sac à dos. Il est essentiel de tester son DVA avant toute sortie et de s’entraîner régulièrement à son utilisation (des parcs d’entraînements existent dans certaines stations). Vérifiez l’état des piles et mettez en marche le mode « émission ». Ayez également sur vous, au minimum, un réflecteur passif. Ces accessoires sont disponibles dans les magasins de sport.

♦ Ne suivez pas n’importe quelle trace ! Une trace n’est absolument pas un gage de sécurité et peut vous conduire dans des endroits dangereux.

hp1♦ En cas de doute sur la stabilité de la neige, espacez-vous, ou mieux, ne passez qu’un par un, surveillez-vous mutuellement et attendez dans un lieu surélevé ou à l’abri.

♦ Renoncez si les conditions sont trop incertaines. Avant de vous engager hors piste, prévoyez un itinéraire alternatif.

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Connaître le risque d’avalanche

Pour votre information, sont affichés sur les lieux de passage les plus fréquentés le bulletin météorologique et le bulletin sur le risque d’avalanches pour ceux qui souhaiteraient pratiquer le hors-piste. Un drapeau hissé sur un mât rappelle le niveau de risque indiqué dans le bulletin sur le risque d’avalanches.

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Consultez les bulletins d’estimation du risque d’avalanche si vous prévoyez de skier hors des pistes. Ils sont disponibles chaque jour à 16h et indiquent :
• la nature et l’intensité du risque d’avalanche et son évolution au cours des prochaines 24 heures ;
• l’altitude et l’orientation des pentes les plus dangereuses ;
• les conditions d’enneigement sur le massif en versant nord et sud, les chutes récentes à 1800 mètres, la qualité de la neige en surface ;
• un aperçu météo pour la journée.

Les bulletins d’estimation du risque d’avalanche sont également disponibles :
• sur les applications mobiles de Météo-France : iOS, Android, Windows Phone 8 et Windows 8 ;
• sur le service téléphonique 08 92 68 10 20 (0,34 euros/minute).

Plus d’informations sur: preventionhiver.sports.gouv.fr


DVA-Pelle-Sonde: le trio indispensable

pack-secoursIl suffit d’avancer un seul chiffre pour vous convaincre de l’importance cruciale de ce fameux tryptique : on estime qu’il subsiste 91 % de chances de survie après un ensevelissement entre 0 et 15 minutes, les chances se réduisant de moitié au-delà, puis de plus en plus rapidement. Il est donc primordial d’agir rapidement, et donc de posséder tout le matériel et l’entraînement nécessaires pour dégager la victime le plus tôt possible. En effet, il est très difficile pour les secouristes d’arriver en moins d’un quart d’heure, entre le temps d’alerte, de départ, et de trajet.

L’Arva est désormais appelé DVA (Détecteur de Victimes d’Avalanche)

ARVA étant maintenant une marque déposée, on privilégie l’utilisation du terme DVA.
Le principe est simple : un skieur enseveli porteur d’un DVA en émission peut être localisé de façon autonome par un autre skieur équipé lui aussi d’un DVA (qu’il basculera en mode recherche pour débuter la localisation.)
Tous les DVA communiquent entre eux en émettant des signaux sur une fréquence de 457 kHz. Un appareil en émission est ainsi facilement repéré par un appareil en mode recherche, quels que soient la marque ou le modèle de celui-ci.

Comment choisir son DVA ?

Il existe plusieurs sortes d’appareils, pour tous les budgets. Si vous souhaitez acheter un DVA, choisissez un modèle nouvelle génération, numérique : il en existe d’assez bons marchés et ils sont plus simples d’utilisation que les anciens analogiques.

De nombreux modèles sont désormais équipés de 3 ou même 4 antennes : cela permet une localisation plus efficace, et donc plus de fiabilité et de sécurité qu’avec une seule antenne.

Pelle et Sonde, les inséparables alliés du DVA

Il ne suffit pas de localiser la personne enfouie pour la sauver : il faut pouvoir la dégager en moins de 15 minutes !
Sans pelle et sans sonde, c’est donc mission impossible, et compter sur les secours pour arriver en moins d’un quart d’heure est aléatoire. Chaque membre du groupe doit donc être équipé d’un DVA et d’un sac à dos comprenant une pelle et une sonde. Là encore, il faut savoir s’en servir, et donc s’entraîner à sonder et à pelleter. (lire les 2 articles consacrés à ce sujet sur www.montagne-secu.com)

Plus d’informations sur: skiinfo.fr


Le sac à dos

Le sac à dos est devenu un accessoire primordial pour tous les freerideurs et randonneurs à ski car sans lui, difficile de transporter le matériel de sécurité indispensable comme la pelle et la sonde. Son intérêt ne s’arrête pas là puisqu’il permet de transporter bien d’autres choses utiles lors des sorties à la journée, quand on sait à la vitesse à laquelle le temps change en montagne : une couche supplémentaire, une bouteille d’eau, un petit en-cas, une trousse de secours… Selon les besoins des rideurs, de nombreux volumes sont disponibles, allant de quelques litres à plus de 45 litres.

Le sac ABS

sac_airbagUn sac ABS amplifie considérablement les chances de survie de son utilisateur puisqu’il minimise un critère déterminant pour la survie du skieur en cas d’avalanche : l’ensevelissement.

Un skieur enseveli par une avalanche sera localisé beaucoup plus difficilement qu’un skieur non ou partiellement enseveli. Quand on sait que les chances de survie d’une victime d’avalanche diminuent considérablement au-delà de 15 minutes, il faut espérer avoir une bonne équipe de secours sur place… ce qui est malheureusement rarement le cas. Mieux vaut mettre ainsi toutes les chances de son côté pour minimiser les dégâts.

Le sac Airbag est, jusqu’à présent, le seul accessoire de sécurité permettant de limiter autant les risques d’ensevelissement et devrait donc fortement améliorer les chances de survie des victimes d’avalanche.

Une étude (centre de recherche de Davos) montre que les chances de survie d’un skieur enseveli sont d’environ 50% alors que les celles d’un skieur non enseveli, ou partiellement enseveli sont supérieures à 97%.

Comment fonctionne un sac ABS ?

Le principe de base du sac ABS est de maximiser le volume du skieur afin de minimiser le risque d’ensevelissement. En effet, lorsque des particules de tailles variées sont en mouvement (éboulement, avalanche…etc), les plus grosses particules ont tendance à remonter à la surface, tandis que les petites en rotation se glissent sous le corps et le poussent vers le haut. Mais, une fois à la surface, la poussée verticale s’interrompt et le poids volumique relativement élevé du corps l’entraîne vers le bas. Ce phénomène correspond à la Ségrégation inverse ou « effet noix du Brésil », en langage courant. Ainsi, le déclenchement d’un sac Airbag permet de déployer un volume supplémentaire pour maintenir au maximum le skieur à la surface.

Mais attention, le volume seul ne suffit pas, un autre facteur est déterminant : le rapport entre le volume supplémentaire et la portance.

Phase 1 : déclenchement de l’avalanche. Dès les premiers signes d’avalanche, il faut tirer sans perdre de temps sur la poignée de déclenchement de son sac airbag et essayer de s’échapper de côté par rapport à la ligne de pente. La poignée tirée actionne une cartouche à blanc dont les gaz vont venir actionner le percuteur logé dans le sac. Celui-ci perce l’opercule fermant la cartouche et libère ainsi le gaz gonflant les airbags.

Phase 2 : chute dans l’avalanche. Dû au phénomène de ségrégation, le skieur est repoussé vers le haut mais fini toujours par retomber. Plus sa position dans l’avalanche est verticale, plus les forces de traction et de compression sont importantes, et plus le risque de blessure augmente.

Phase 3 : écoulement de l’avalanche. C’est à l’arrêt de l’avalanche que tout se joue (ensevelissement ou non). Plus le skieur est emporté à la verticale dans l’avalanche, plus il risque de rester prisonnier des couches de neige inférieures et d’être enseveli par les masses neigeuses qui se superposent. Les airbags gonflés permettent de garder le corps du skieur au maximum à l’horizontale pendant la chute, comme pour le faire flotter à la surface.

Intérêts et limites des sacs ABS

Même si on manque encore de recul, les premières statistiques sont encourageantes puisque les possesseurs d’un sac airbag augmentent significativement leur chances de survie grâce à la minimisation de l’ensevelissement. Malgré son efficacité, ce sac est loin d’être un bouclier anti-avalanche. Il représente un excellent complément aux mesures de sécurité élémentaires (recherche DVA, prise en compte météo et conditions du manteau neigeux,…) mais peut s’avérer, dans certaines situations, inefficace.

– En cas de non déchaussage par exemple, les skis peuvent entraîner le skieur vers le bas par l’emprise de la neige.
– Si le terrain est plat ou en forme de dépression (accumulation de neige), le skieur est immobile donc le principe de ségrégation inverse ne fonctionne pas.
– Lorsque la neige est très lourde ou au contraire très poudreuse, le skieur sera fortement blessé par la puissance de la neige elle-même dans le premier cas ; dans le second, il risque d’être étouffé même en surface.
– Les systèmes de sac airbags font généralement flotter le skieur la tête en avant. Les obstacles type arbres, cailloux ou barres rocheuses peuvent franchement aggraver la situation.
– Le déclenchement du sac n’est pas automatique, encore faut-il avoir tirer sur la poignée à temps.

Plus d’informations sur: skiinfo.fr

N’oubliez jamais que tout cet équipement n’est qu’une aide au secours en avalanche et ne doit en aucun cas vous inciter à prendre plus de risques. La connaissance du manteau neigeux, du terrain, la lecture du bulletin d’avalanche, mais aussi l’expérience et la prudence sont indispensables pour skier intelligemment hors piste. Comprendre le risque et prendre les bonnes décisions est très important : l’Anena y consacre une rubrique très intéressante sur son site web.

Profitez bien de la neige et soyez prudents !

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le Forum, de nombreux sujets traitent de la sécurité.