salut les copains.
Ca y est, je commence à refaire surface après ce périple épuisant...
Petit compte rendu du trip lancé par notre JP60 :
4 personnes donc bibi en split
Départ des voitures dimanche 02 mai aprem à 1500m

Et c'est parti pour 2h de marche et 6 bornes chargés comme des mules, d'abord en fond de vallée, puis sur une série de lacets pour monter jusqu'au refuge à 2150m
on arrive au refuge dans des conditions météos moyenne (on se dit que ça pue un peu pour les 2j mais on croise les doigts, normalement y a une fenêtre météo pour le lundi et mardi
quelques litres de bières et de pinards plus tard, go to DODO pour un reveil à 7h pour aller chercher le 1er 3000 du trip : Le TURON de Néouvielle. (au fond, à droite sur la tof)
ascension en peau du début à la fin entre 3 et 4h sans avoir besoin de sortir piolets ou crampons ...
Gros coup de bol pour la météo car le mauvais n'est pas encore sur le sommet quand on arrive en haut
et c'est parti pour un super moment de ride sur une bonne neige et sous un beau soleil (1ère surprise du trip ....c'est très bon entre 2500 et 3000)

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retour au refuge un peu fastidieux (mais bien moins que celui qui nous attendras le lendemain), RE quelques litres de bières et de vins et on file une nouvelle fois au dodo tôt car mardi matin, c'est reveil à 6h ..
Et c'est parti pour le Néouvielle par la Glère ...Les sacs commencent à peser plus lourds que la veille, pourtant on a laissé tout ce qu'on pouvait au refuge mais, entre la fatigue (qui a dit l'alcool

) et le fait que j'ai pris un bout de corde, des sangles et quelques mousquetons et matos de réchappe au cas ou la brèche par laquelle on doit basculer de la face N à la face S soit pourrie ....
l'approche se fait sous un ciel voilé sur une neige dure cartonnée (on commence à se dire que la météo va changer plus tôt que prévu ....la veille un groupe du CAF a annulé sa venu au refuge car météo incertaine MAIS .....qui regarde trop la météo , reste au bistrot !! )
au final, la brèche passera juste en piolets crampons, sans mettre de nouille, malgrè le fait que la neige était vraiment dure et gelée
on re descend la brèche par son accès S et, bam, rebelotte, faut remettre les peaux sur le glacier du Néouville (ou ce qu'il en reste) pour aller chercher le sommet
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on remet les crampons et piolet pour la parie finale du sommet qui ne passe qu'en mixte et hop ....

il nous aura fallu entre 4 et 5h pour arriver en haut mais que le panorama est beau
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Le temps de se mettre en mode "ski" et c'est parti pour un GRAnd moment dans une neige encore poudreuse jusqu'au piped de la coquine de brèche qu'il faut remonter, à nouveau, pour re basculer vers la vallée par laquelle on est arrivé
Ca commence à tirer sur la couâne
On repasse en face N, Guillaume nous sort du très grand ski dans la descente sur la neige qui est restée carton au début

.....On repasse vite au refuge chercher le matos posé et ...retour à la voiture en mode isard avec sac à dos en 1h30
Bilan de cette "aventure": physiquement et techniquement plus éprouvante que la virée à la Meije (même si on est monté moins haut).
Beaucoup plus de km de marche et d'approche en peau pour aller chercher les sommets et les faces à skier, en plus les vallons d'approche ne sont par régulier, ça monte, puis ça redescend un peu, puis ça remonte ....le rendement pour l'approcher est bien moins bon que de Chancel à 3200 par exemple)
Le fait de porter tout le matos sur le dos pour aller et revenir du refuge et non au pied m'a fait un sac proche de 20kg (rien que pompe + split + peaux + couteaux + crampons + piolet, on dépasse fastoche les 12kg

).
Encore une fois, dès qu'on sort des randos classiques de 2 à 3h max, on a le sentiment d'être seul au monde ....c'est vraiment une chouette sensation.
Il reste encore de quoi rider un moment sur le Néouvielle, mais si ça doit se faire, ça sera par son approche classique et beaucoup plus courte que cette approche depuis le versant Barèges
